Le concordat n’est pas un modèle pour la France

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Une conférence de Michel Seelig à Strasbourg le 18 septembre 2016 En cette journée du patrimoine, j’aurais pu intituler mon propos la laïcité, un patrimoine immatériel à préserver… Plus sérieusement, il me paraît normal, ici, à Strasbourg, de débuter mon exposé par une récente déclaration d’une personnalité locale qui s’exprimait le 4 août dernier dans l’excellent quotidien national, la Croix. Voici cette citation : « Si, socialiste et alsacien, je suis moi-même attaché au Concordat et profondément laïque, c’est parce que je considère qu’il s’agit d’un statut reconnaissant une différence de fait héritée de l’annexion par l’Allemagne entre 1871 et 1918, mais ne sacralisant pas une différence de droits ni d’un droit à différence. Il ne s’agit donc pas d’une exception dont il faudrait faire un modèle… C’est un paradoxe assumé, oui, au sens littéral de la doxa, c’est-à-dire « À côté » d’un cadre général et non contre lui, afin d’élaborer des lois applicables à tous. » Vous avez tous reconnu le style du maire de Strasbourg. Vous le trouverez peut-être paradoxal, mais je suis à la fois en désaccord avec Roland Ries et en accord avec lui : je ne partage aucunement son attachement au Concordat, mais je considère comme lui que le Concordat ne doit pas être un modèle pour la France… publié sur le Blog de Michel Seelig  
2020